Zombies est un jeu de rôle français (ce qui est suffisamment rare pour le faire remarquer) publié par Juda Prod dans lequel vous pouvez incarner soit un humain, soit un zombie. Mais ne tombez pas dans le manichéisme, les zombies ne sont pas forcément plus méchants que les humains, ils cherchent juste à survivre en mangeant des cervelles. Disons que selon leurs critères, c'est nous les méchants puisqu'on essaie de les tuer (quoique pas tous...).
I - Le monde :
Comme le jeu a été édité en 2000, les dates ne correspondent à rien. Disons que c'est un passé parallèle.
Le monde a été en proie à un cataclysme nucléaire et se divise maintenant en 8 grandes zones :
-L'Europe : un état fédéral issu de l'ancienne U.E (les 15 états présents en 2000) plus la Pologne, la Turquie (2005) et l'Écosse qui y accède en 2006 lors de son indépendance. C'est une zone dirigée par un état policier très présent, très répressif. Les pauvres sont très pauvres, sont parqués dans des ghettos et sont les premières cibles des zombies ; la classe moyenne est toujours la plus nombreuse et c'est à elle que le gouvernement cherche à cacher l'existence des zombies ; la classe haute est incroyablement riche, se trouve dans des résidences privées protégées par des milice privées.
-Les États-Unis : un état anciennement leader du monde, sa position ayant été érodée au fur et à mesure que la contestation grandissait dans le Tiers-Monde. "L'ampleur de la concentration humaine qui est caractéristique de l'urbanisme américain a été profitable à ceux qui ont refusé de suivre le diktat du nouveau gouvernement". Les routes sont à la proies des bikers, des voyous, et de quelques zombies en quête de nourriture. Les états du Sud sont de nouveau racistes et xénophobes, le KKK reprend du service. Les indiens profitent de la situation pour reprendre position dans leurs territoires ancestraux. En gros les USA reviennent dans une époque entre le Far West et les années 80, avec les tensions et les clivages entre populations toujours plus présent.
-Le Moyen-Orient : il s'étend du Sud de la Turquie au Yémen. Le Proche et Moyen-Orient se remettent doucement de la guerre contre l'occident. La Palestine et Israël sont toujours en état de guerre permanente. La Jordanie est la plaque tournante des échanges, au sens très large du terme. Curiosité Locale : la ville refuge d'Al Ul Bayt, fondée par Yusuf Isham Al-Walid, alias Yusuf Al Ayubi.
-L'Australie : épargnée par les bouleversements mondiaux, l'Australie est devenue le pays phare de la planète au fur et à mesure que les industries, les grosses fortunes et les banques trouvaient refuge sur son territoire. Le pays est devenue une république à l'américaine. Les aborigènes vivent au rythme d'antan (qui est revenu à la mode dans toutes les sociétés ancestrales du monde) et les éco-terroristes de Green Vengeance se sont installés avec eux pour surveiller l'évolution des villes australiennes. Si le gouvernement rompt ses promesses, ils frapperont.
-L'Asie : toute la partie continentale, de la Corée au Tibet, est devenue un desert radioactif où seuls quelques réfugiés, militaires ou zombies peuvent être rencontrés. Ils tirent le plus souvent à vue. Ou mordent. La Chine est la même qu'aujourd'hui, en plus répressive, corrompue, bordélique, libérale (économie). La société chinoise est assez homogène. La Chine se remet de la guerre sino-russe. Le Japon, lui, a été défiguré par les tsunamis et séismes. Le conseil des PDG domine la vie politique à l'extérieur alors que l'empereur bénéficie du soutien de la population à l'intérieur. La société est divisée en trois groupes qui s'opposent (comme au temps médiéval où les clans s'affrontaient) : les entreprises multinationales, la hiérarchie militaire et la hiérarchie policière.
-L'Afrique : les pays d'Afrique du Nord se sont refermés sur eux-mêmes n'entretenant des relations qu'avec le Moyen-Orient et l'Afrique Noire. Cette dernière a entamé dans son ensemble , un vaste retour aux sources proscrivant les liens avec l'exterieur.
-L'Amérique du Sud : tout le continent est en proie à la guerre civile et à la rébellion lancée par Juan Gomes Mendoza. Les régimes se renversent et se constituent en quelques mois. Seul le Brésil a survécu à l'anarchie ambiante, sa forte économie l'ayant permis de trouver de solides alliés. Le Mexique finit de sombrer dans le marasme de la pauvreté et de la corruption. Il est devenue une plaque tournante des échanges de sucres de Bolivie. Le gouvernement pro-américain et la Junta menée par Mendoza, résolument anti-américaine, s'oppose.
-La Russie : elle a éclatée en plusieurs zones indépendantes dont la République de St-Petersbourg. Pas grand chose à dire sinon qu'un train traverse le territoire, ruine de l'ancienne Russie balayée par des vents radioactifs.
Citons aussi la Nouvelle-Zelande qui a renversé son gouvernement et réprime tout ce qui ressemble à un zombie, les caraïbes qui sont repris par leur gout pour le Vaudou et le Vatican qui a remis en place l'inquisition.
En clair, c'est un monde post-apocalyptique.
II - Le système de jeu :
Contrairement à ce que laisse parraitre le paragraphe précédent, le jeu ne doit pas forcément être pris au sérieux. Et personnellement je suis plus partisan de scénarios délirants à coût de raclette radioactive.
Le système se fait au D-100, soit 2 D-10.
Durant la création des persos, on choisi l'âge (4 classes d'âges avec des capacités correspondantes), l'ethnie, les caractéristiques, le métier, les marques du destin, les compétences (dont la meilleure est bien entendue Gun Fight qui permet d'avoir le style de John Woo), la thune etc. A titre d'exemple les caractéristiques qui me plaisent sont Gun Fight, Mac Gyver Mordre, Senilité (quand on est vieux), Thriller (quand on est mort) et Sang Chaud (quand on est mort).
Une fois mort on a la possibilité de revivre sous forme de zombie, avec de nouvelles missions etc.
Il y a la possibilité de conduire des véhicules allant d'avion de chasse à la voiture, en passant par le skate et la chaise roulante.
Le système de combat peut être complètement basique avec un système de pv à la con, sont plus poussé avec des zones de touche.
Lors des parties, le but est soit d'entrer dans un univers hyper-sérieux, soit de jouer dans un monde plus délirant, soit de faire un remake de mauvais film de zombies qui tâche. Ou bien les trois.
Au final, Zombies est un jeu très sympa, dont j'ai plaisir à masteriser, avec en Guest Star : La Mort.